Agriculture et biodiversité : programme LPO
Le programme Agriculture et Biodiversité initié par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), s’adresse à tous les agriculteurs de Côte-d’Or qui souhaitent concilier production agricole et préservation de la biodiversité, quelle que soit leur méthode de production actuelle.
En 2013, la LPO Côte-d’Or a conclu un partenariat avec le Syndicat de Défense de l’Epoisses, afin de travailler avec des éleveurs engagés dans l’AOP. Cinq producteurs de lait ont ainsi bénéficié de ce travail d’inventaire, d’information et d’échanges, qui se poursuit en 2015 avec cinq nouvelles exploitations volontaires.


La participation des agriculteurs se fait sur la base du volontariat : aucune contrainte, aucune obligation si ce n’est celle de consacrer un peu de temps au conseiller de la LPO Côte-d’Or qui passe sur l’exploitation.
Le travail se déroule en 5 phases :
- Printemps : première rencontre avec le conseiller : elle permet d’appréhender la réalité de l’exploitation, de cerner globalement les enjeux qui peuvent se poser en terme de biodiversité ;
- Eté et automne : le conseiller réalise un ou plusieurs passages sur les parcelles de la ferme, auxquels le fermier peut prendre part s’il le souhaite : ces visites permettent d’effectuer un inventaire des populations aviaires, d’identifier les facteurs favorables et les points qui seraient à améliorer ;
- Hiver : rédaction d’un document à l’attention de l’agriculteur
- Printemps suivant : restitution du diagnostic écologique, regroupant un certain nombre d’actions favorables à la biodiversité. Les actions préconisées dans le document sont discutées avec l’éleveur, ainsi que les modalités de leur mise en œuvre.


La synthèse réalisée sur les cinq premières exploitations de l’AOP Epoisses engagées dans ce programme est disponible (à télécharger).
65 espèces d’oiseaux ont été identifiées, dont la Cigogne noire (Ciconia nigra), espèce forestière et très farouche, installée depuis une vingtaine d’année dans le Châtillonnais et sur le Plateau de Langres, le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), ou encore la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio).
Des pratiques favorables à certaines espèces ont été identifiées et pourront faire l’objet d’une diffusion auprès des autres éleveurs, tandis que des préconisations portant sur les éléments structurants du paysage, les techniques culturales ont été proposées.
